LES ENFANTS PERDUS DU FRANQUISME
Ricard VINYES, Montse ARMENGOU, Ricard BELIS
Traduit du catalan par Angeles Munoz
L'une des pages les plus noires du franquisme est enfin mise au jour à travers le récit historique et les témoignages des victimes de ce que le juge Garzon a considéré comme un crime imprescriptible et non amnistiable de disparition forcée: plus de 30 000 enfants arrachés à leurs parents pour être "rééduqués", sous la tutelle de l'État ou des familles proches du régime, selon les thèses eugénistes du psychiatre Antonio Vallejo Nagera.
Les recherches sur le "biopsychisme du fanatisme marxiste", menées par le psychiatre auprès des combattants internationaux et des prisonniers républicains espagnols, ont conduit les autorités franquistes à considérer le marxisme comme une infériorité mentale et à prescrire la ségrégation totale des enfants dans le but de la régénération de la "race de l'hispanité", mise en danger par les velléités démocratiques des opposants politiques.